Saisi par un syndicat de médecins, le Conseil d’État a rappelé, dans son ordonnance du 7 avril 2020 (n° 439938), les conditions de prescription de l’hydroxychloroquine aux patients diagnostiqués positifs au Covid-19. Le Collectif « Laissons les médecins prescrire » tient à insister sur ce que dit le Conseil d’État.

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Citant le Haut conseil de la santé publique, le Conseil rappelle fort opportunément que lorsque « l’indication du traitement à l’hydroxychloroquine a été́ retenue, il doit être initié le plus rapidement possible, dans le but d’éviter le passage à une forme grave nécessitant un transfert en réanimation ». L’hydroxychloroquine doit être administrée, dans les conditions définies par le Haut Conseil et dans le respect des dispositions légales en vigueur, non pas uniquement aux patients dont l’état est particulièrement sévère, mais le plus rapidement possible pour précisément éviter le transfert en réanimation et une perte de chance.

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Le décret 2020-293 du 23 mars 2020 pris par le Premier ministre renvoie expressément aux recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique qui sont les suivantes :

1 : COVID-19 présumé́ pauci symptomatique et pneumonie sans signe de gravité chez des patients sans facteur de risque de forme grave : prise en charge ambulatoire, avec recours à des solutions de suivi par des applications numériques quand disponibles. Absence d’indication à un traitement à effet antiviral attendu.

2 : Les signes suivants sont des indications d’hospitalisation :

  • Polypnée (fréquence respiratoire > 24 cycles/min au repos)
  • Oxymétrie de pouls (Sp02) < 95% en air ambiant
  • Pression artérielle < 100 mmHg
  • Troubles de la vigilance
  • Altération brutale de l’état général ou de la vigilance chez le sujet âgé́

3 :  Les critères d’alerte en hospitalisation sont les suivants :

  • Température > 40°C
  • Fréquence respiratoire supérieure à 24 cycles/min
  • SpO2 < 90% en air ambiant ou oxygénorequérance > 3L/mn*
  • PaO2 < 70 mmHg sur gaz du sang artériel
  • PA systolique < 100 mmHg
  • Troubles de la vigilance
  • Lactates artériels > 2 mmol/L
  • Anomalies bilatérales à la radiographie ou au scanner thoracique

Un seul des critères d’alerte mentionnés en gras ci-dessus permet, sur décision collégiale, de prescrire l’hydroxychloroquine (à défaut de prescrire l’association lopinavir/ritonavir).

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De fait, comme le défend le collectif « Laissons les médecins prescrire » depuis sa création, la prescription de l’hydroxychloroquine peut avoir lieu uniquement dans le cadre d’une hospitalisation mais pour tous les patients pris en charge pour motif de Covid-19.

CHER/E/S CONSŒURS ET CONFRÈRES, EN ATTENDANT LE RETOUR DE LA LIBERTÉ DE PRESCRIRE POUR TOUS, N’HÉSITEZ PAS A ADRESSER EN HOSPITALISATION PUBLIQUE OU PRIVÉE VOS PATIENTS QUI LE NÉCESSITENT.
ILS POURRONT AINSI AVOIR ACCÈS AU TRAITEMENT HYDROXYCHLOROQUINE/AZITHROMYCINE.

Rien ne vous en empêche !

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LAISSONS LES MÉDECINS PRESCRIRE !

Le collectif de médecins libéraux et hospitaliers #Covid19-Laissons les médecins prescrire réclame la liberté d’auto-prescription de l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine, sous stricte surveillance médicale, dans le but de réaliser une étude observationnelle rigoureuse portant sur plus d’un millier de médecins français infectés par le Covid-19.

Twitter @laissonslespre1

Contacts presse :
Alexandra CARRASCO – 06 78 65 46 69
Marie-Noëlle BAS – 06 37 40 42 69
[email protected]

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