Sommaire
Gestion des stocks : 20 ans de décisions politiques
2001 / 2007 2009 / 2012 2013 / 2017 2017 / 2019
Gestion de la pénurie : 3 mois de mensonges et de fiascos !
La situation des masques au 1er janvier 2020
Fin janvier : le discours du gouvernement se veut rassurant
Début février : des commandes, mais des livraisons au compte-gouttes Fin février : le déni des autorités sanitaires
Mars : le gouvernement change de braquet, mais patine
Mars : la doctrine à géométrie variable de l’exécutif
Mars : l’incompréhension des importateurs de masques
Mars : l’opacité autour des masques des entreprises privées
Mars : la colère des professionnels de santé
Avril : la communication redouble, pas les stocks
Avril : la grande distribution pointée du doigt
Avril : l’heure du déconfinement approche
Mai : la saga des masques continue
Efficacité des masques : 15 ans d’avis éclairés… et ignorés ?
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Annexe 1 : note COREB « repérer et prendre en charge un patient suspect d’infection à nouveau coronavirus 2019) en date du 22 janvier 2020 relayée par les ARS
Gestion des stocks : 20 ans de décisions politiques
2001
Suite aux attentats du 11 septembre, les menaces bioterroristes ont mis les services de santé et de sécurité à rude épreuve.
La politique de santé comporte désormais des plans de préparation aux “menaces sanitaires de grande ampleur”, avec constitution de stocks stratégiques (médicaments, matériel médical, équipements de protection…). Le “Plan Biotox“, concernant le risque biologique (virus, bactéries ou parasites pathogènes pour l’espèce humaine), a été rendu public le 5 octobre. Il est articulé autour de 3 thèmes : la prévention, la surveillance et l’intervention en cas de crise.
2004
Dans les suites de l’épidémie de grippe aviaire H5N1 qui frappe l’Asie du Sud-Est, le ministre de la Santé, présente un plan de prévention et de lutte contre une pandémie grippale. Ce plan comprend une série de mesures drastiques, parmi lesquelles le “port de masques, FFP2 pour les soignants, chirurgicaux pour le reste de la population…”.
2005
En avril 2005, un rapport de l’IGA (Inspection Générale de l’Administration) évoque l’apparition d’un “nouveau virus humain particulièrement virulent”.
Il alerte sur “l’insuffisance vraisemblable, à court terme, des équipements de protection” et recommandait de “constituer sans tarder” des stocks de masques. Il préconise aussi “l’installation de machines de production de masques FFP2 dans les industries textiles françaises”.
2006
4 ateliers (Nord, Bretagne, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes) ouvrent et augmentent régulièrement leur production de masques.
Si bien qu’à la fin de l’année, la France détient un “stock de 600 millions de masques FFP2”. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime à l’époque que notre pays est l’un des mieux équipés au monde !
Ce qui répond parfaitement aux préconisations du SGDN (Secrétariat Général de la Défense Nationale), en cas de pandémie grippale : “Les malades porteront un masque chirurgical anti-projections pour protéger leur entourage… Tous les professionnels de santé disposeront de masque de type FFP2…”.
2007
Au mois de mars 2007, la loi relative à la “préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur” est adoptée.
Elle comprend notamment la création de l’EPRUS (Etablissement de Préparation et de réponse aux Urgences Sanitaires).
Cet organisme constitue des stocks très importants de médicaments, de vaccins et de masques (1 milliard de masques chirurgicaux et 285 millions de FFP2).