La dynamique de l’épidémie est étudiée grâce à la date du pic épidémique, du taux d’hospitalisation et de la mortalité à l’hôpital. Le virus s’est diffusé selon une dynamique propre et il ne peut pas être affirmé que le confinement l’aurait freiné. La mortalité à l’hôpital est très différente selon les départements. Ces différences pourraient tenir à l’organisation et à la nature des soins.

Épisode 15

Par Dominique ANDOLFATTO (professeur de science politique, Credespo, Université de Bourgogne Franche-Comté) et Dominique LABBÉ (chercheur associé en science politique, Pacte-CNRS, Université de Grenoble-Alpes).

Une précédente version de cet article a été publiée dans la Revue Politique et Parlementaire le 5 juin 2020.

Les auteurs n’ont reçu aucun financement public ou privé.

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L’épidémie de Covid-19 paraît se terminer après avoir connu son « pic » à la mi-avril. On peut en dresser un premier bilan et, à travers celui-ci, tenter d’évaluer la gestion de cette crise par les pouvoirs publics.

En premier lieu, un bilan statistique permet de mesurer l’ampleur de l’épidémie (rapportant celle-ci à d’autres épisodes épidémiques), puis de s’intéresser à sa diffusion, à sa prévalence – son impact dans la population – et à la mortalité à l’hôpital.

En second lieu, ces différents constats conduisent à poser la question essentielle qui émerge alors : comment expliquer les différences de mortalité selon les territoires observés ? Trois analyses en lien avec l’intensité du pic épidémique, la gravité des cas et la date de ce pic apportent la réponse avant d’introduire une dimension comparée et de déboucher sur plusieurs conclusions qui questionnent les politiques publiques de santé en France.

 

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Laurent Mucchielli

Sociologue, directeur de recherches au CNRS (Laboratoire Méditerranéen de Sociologie), www.laurent-mucchielli.org France

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