UNE DÉCISION MÉDICALEMENT ABERRANTE ET DANGEREUSE
Le gouvernement recommande en urgence de ne pas prescrire d’antibiotiques aux patients atteints de COVID-19

 Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a adressé un courriel (ref [DGS-URGENT] 2020-INF-37 Usage des anti-infectieux dans le Covid-19]) aux médecins, sages-femmes et pharmaciens, recommandant « qu’aucune antibiothérapie ne soit prescrite chez un patient présentant des symptômes rattachés à un Covid-19 confirmé ». Il s’appuie sur un avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et précise que « la littérature n’apporte pas d’argument pour proposer la prescription d’azithromycine ».

Cette recommandation nous semble abusive et dangereuse car :

1° Elle semble ignorer la loi1, selon laquelle tout médecin est libre de prescrire en son âme et conscience, en tenant compte des avantages et des inconvénients des différentes thérapeutiques possibles.

2° Elle semble ignorer plusieurs études ayant montré l’intérêt des antibiotiques, en particulier l’azithromycine (AZM) dans la prise en charge du Covid-192. Notre collectif a lui-même mené une étude rétrospective3 montrant l’efficacité, non seulement de la bithérapie HCQ + AZM, mais également de l’administration d’AZM seule, réduisant de moitié le temps de résolution des symptômes.

3° Elle semble surtout vouloir disqualifier un antibiotique en particulier : l’azithromycine. C’est ignorer trois effets bien connus de ce macrolide :

  • Réduction de la charge virale: l’azithromycine (AZM) possède une activité antivirale in vitro. Celle-ci a été démontrée sur des cellules bronchiques humaines en culture provenant de patients atteints de bronchite chronique ; sur ce modèle, l’AZM réduit la charge virale et augmente la sécrétion de l’interféron (facteur libéré par les cellules infectées pour inhiber la prolifération du virus dans les cellules voisines)4.
  • Lutte contre les surinfections bactériennes, connues pour être responsables d’un grand nombre de décès dans les pandémies virales à tropisme respiratoire, notamment lors de la « grippe espagnole ».
  • Anti-inflammatoire: tous les pédiatres connaissent l’effet anti-inflammatoire pulmonaire de l’AZM, en particulier pour les mucoviscidoses, dans lesquelles sa prescription est quasi systématique.

Depuis le début de la pandémie, nous militons pour la liberté de prescription, notamment de l’HCQ et de l’AZM. Après l’acharnement des autorités sanitaires contre l’HCQ, est-ce au tour de l’AZM d’être dans leur ligne de mire ?

 Articles R. 4127-8 du Code de la santé publique et L. 162-2 du Code de la sécurité sociale.

  1. Million M et al. Early treatment of COVID-19 patients with hydroxychloroquine and azithromycin: a retrospective analysis of 1061 cases in Marseille, France, Travel Medicine and Infectious Disease 2020, doi: 10.1016/j.tmaid.2020.101738
  2. Consulter notre étude rétrospective ici.
  3. Menzel M et al. Azithromycin induces anti-viral effects in cultured bronchial epithelial cells from COPD patients. Scientific Reports 2016; 6: 28698 doi: 10.1038/srep28698

LAISSONS LES MÉDECINS PRESCRIRE !

Le collectif de médecins #COVID19-LaissonsLesMédecinsPrescrire, après avoir réclamé la liberté d’auto-prescription de l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine, sous stricte surveillance médicale, dans le but de réaliser une étude observationnelle rigoureuse portant sur plusieurs milliers de médecins français infectés par le Covid-19, exige l’abrogation du décret du décret n°2020-293 du 23 mars 2020 modifié par les décrets 2020-314 du 25 mars et 2020- 337 du 26 mars 2020 portant atteinte à la liberté de prescription et réduisant les chances des citoyens dans le soin du COVID-19.

Twitter @laissonslespre1

Contacts presse : Alexandra CARRASCO – Marie-Noëlle BAS – [email protected]

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