Alternative santé le 22 décembre 2020
La suspension du professeur Perronne de l’APHP est un des derniers épisodes en date d’une longue liste de médecins rappelés à l’ordre pour s’être écartés de la ligne sanitaire officielle. Face aux toutes nouvelles plaintes du Conseil de l’ordre contre six médecins pour des propos jugés « controversés », à la multiplication des « recadrages », voire des sanctions, nous avons voulu interroger le sociologue Laurent Mucchielli. Depuis le début de la crise, ce directeur de recherches au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie, Aix-Marseille Université) décrypte de manière critique la gestion politico-sanitaire du Covid-19.
Le professeur Perronne, signataire d’une de vos tribunes, vient d’être démis de sa fonction de chef de service par le directeur de l’APHP, notamment pour s’être « départi de son devoir de réserve » et avoir« tenu des propos contraires à l’obligation de dignité ». Comment analysez-vous la multiplication des sanctions et rappels à l’ordre de médecins lorsqu’ils tiennent des propos éloignés de la ligne officielle ?
Christian Perronne a un franc-parler populaire et émotionnel, j’imagine aisément que cela doit en exaspérer plus d’un dans le monde très policé de la haute fonction publique. Il a par ailleurs le chic pour appuyer là où ça fait mal et ce, depuis le début de la crise. C’est certainement ce qui lui vaut cette sanction administrative. Mais je suppose qu’il va attaquer cette décision de M. Hirsch. Christian Perronne reste par ailleurs professeur d’université, avec toute la liberté d’expression qui caractérise ce statut et qui est protégée par la loi.
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